20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 00:56

 

 


NEWSWEEK DU 25 JANVIER 2010

Le dernier numéro de Newsweek «  Why Haïti matters by Barack Obama » consacre   14 pages à Haiti, ainsi que la première de couverture. Des témoignages et des photos nous font vivre en direct le drame haïtien.
Les Américains, en effet, ont pris en charge l’aéroport et organisent la logistique, car qui mieux qu’eux sont équipés pour faire face aux violences en milieu urbain qui ne manquent pas de s’instaurer après les catastrophes naturelles [cyclones, tremblements de terre, tornades]. De plus, leur proximité d’Haïti rend les interventions plus rapides, donc plus efficaces. L’île ne survit d’ailleurs, depuis de nombreuses années, que grâce aux nombreuses ONG qui sursoient à la gestion d’un Etat défaillant. 
Et Bill Clinton ne manque pas de rappeler que, c’est à cause de l’échec cuisant infligé à la France par les troupes Haïtiennes que Napoléon décida de vendre la Louisiane à l’Amérique de Thomas Jefferson, et que l’Arkansas, où il est né, en fait partie. Le  42e président des Etats-Unis d’Amérique a d’ailleurs créé une  fondation pour venir en aide aux Haïtiens après le tremblement de terre le plus meurtrier de leur histoire.
Clintonfoundation.org/haitiearthquake

Mais pourtant:

Écologie : La Nouvelle-Orléans, résonne de l’écho de Katrina

Deux ans après, la Nouvelle-Orléans sonnée, souffre encore. Chacun a mis la main à, la pâte, mais celle-ci tarde à lever, car tout a été laissé au bon vouloir de chacun.

La Nouvelle-Orléans, oubliée de L’Amérique, se relève seule. Les touristes avaient dépensé cinq millions de dollars en 2004, mais c’était avant Katrina. Aujourd’hui, seul le « volontourisme » et le mécénat aident à la reconstruction. Brad Pitt débloquera 5 millions de dollars en 2008 pour reconstruire Lower 9th Ward, un projet de 150 maisons écologiques sur pilotis. Le milliardaire Steve Bing s’est engagé pour la même somme.

Mais l’âme de la Nouvelle-Orléans bat encore au Palais Montcalm avec le Preservation Hall Jazz Band. Ben Jaffe, le manager et créateur artistique a remis le groupe sur pied bien que, cinq des huit musiciens aient tout perdu. La radio WWOZ, financée par des dons privés et des entreprises, a dû déménager dans le « French Market » avec un staff de 120 bénévoles pour 8 salariés. Ils y viennent mixer du jazz, du blues, de la soul ou du funk, mais le rap y est proscrit car il est synonyme de violence à la Nouvelle-Orléans. L’insécurité créée par le manque de travail et d’argent dégénère en crimes de sang.

L’association « Silence is violence », créée par trois amis, met sur pied des concerts afin de recueillir des fonds pour les familles des victimes. Les funérailles en musique, typiques de la Nouvelle-Orléans, réunissent tous les musiciens. Il y a la « first line » qui est l’aller au cimetière dans le recueillement et la « second line » qui est le retour en fanfare et en musique, avec sandwichs et bière. Depuis Katrina, tout est prétexte à « second lines »improvisées où tous festoient, heureux d’être encore en vie, car la vie est la seule chose qui reste encore à célébrer à la Nouvelle-Orléans.

Chantal Sayegh-Dursus

Blog J5 IICP 2007-2008
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