La Chine ne manque pas de rappeler aux Américains ; à chaque fois que l'occasion s'en présente, qu’elle est son principal créancier. De plus l'Empire du milieu à continué à accumuler 2000 milliards de dollars de réserve de change.
Pour affirmer encore d'avantage sa prédominance mondiale, mais aussi pour envoyer un signal fort au locataire de la Maison Blanche, elle a diminué ses achats en bons du Trésor américains. Ce qui lui a permis également de diversifier ses placements tout en limitant ses risques en cas de chute brutale du billet vert.
Au niveau des échanges commerciaux elle a d'ailleurs supplanté les Etats-Unis au Brésil.
De plus avec ses partenaires au sein de la BRIC [ Brésil, Russie, Inde et Chine], les paiements ne se font plus en dollars mais dans les monnaies des pays respectifs.
Car Pékin considère maintenant comme acquis la chute de la puissance américaine et le remplacement du dollar par le yuan.
Pourtant le Président Obama s’est tenu en retrait vis-à-vis de la Chine, et n’a pas exercé de pression à Copenhague, en n’évoquant pas par exemple les droits de l’homme ou le Tibet. En appliquant l’adage : « Wait and see », il s’est contenté de présenter différents dossiers de coopération. Mais à cause de l’attitude irrespectueuse et désinvolte de la Chine, il a maintenant décidé de reprendre les choses en main, comme en recevant par exemple le Dalai Lama à Washington.
Le dollar a pourtant encore de beaux jours devant lui. Car il demeure la monnaie de cotation de l’or et du pétrole, et un instrument de mesure, de paiement et de réserve.
En outre, sur l’échiquier mondial, le Japon ne peut plus se contenter d'être simple spectateur, et avance aussi ses pions. Car Pékin inquiète Tokyo, et ce n’est pas de gaieté de cœur qu’il le voit devenir le géant mondial incontournable pour les biens d’équipement ; donc son premier concurrent sur ce marché. L’Empire du soleil levant est donc devenu en fin 2009, le premier créancier du Trésor américain.
Tôt ou tard la BCE [ la Banque Centrale Européenne] viendra également au secours du dollar, car l'Europe et les Etats-Unis ont des intérêts convergents.
Économie : Quand le dollar tousse, le monde s’enrhume