Souriant malgré son échec aux élections de du 2 novembre 2010. Obama l’explique même par un besoin de repositionnement au Centre de l’Electorat américain.
Sa politique fut en effet audacieuse. Et il a joué toutes les cartes qu’il avait en main. Il a même sur joué. Faisant fi des points gagnés ou perdus, qui se sont répercutés sur sa côte de popularité dans les sondages.
Car son objectif était avant tout de servir les Américains. C’est une des raisons pour lesquelles que, contrairement aux engagements politiques pris lors de sa campagne électorale, il ne s’est pas encore désinvesti au Moyen Orient, et que le Camp de Guantanamo est toujours ouvert.
Parallèlement à cela il s’est mis à dos le puissant lobby juif américain, par une politique avant-gardiste pour installer la paix en Palestine. L’installation d’un Centre Culturel musulman non loin de « ground zéro » a également beaucoup fait jaser à son désavantage. En outre l’esprit américain « my money, my body » a très mal compris la politique de solidarité prônée dans le domaine de la santé.
Ce qui a entraîné une résurgence des petits partis d’extrême droite, qui semblent totalement oublier que la crise, ainsi que les engagements militaires actuels, de même que les camps de torture, sont le fait du précédent gouvernement républicain. Et ils semblent lui reprocher de n’avoir pas su en deux ans résorber le désastre qu’ils ont eux-mêmes causé, et qui a entraîné la montée des chiffres du chômage.
Mais cette multitude de petits partis de droite qui ont causé le revers aux élections de novembre sont d’avantage mus par des aspirations populistes et n’ont aucune vue d’ensemble du projet américain. Ils défendent des intérêts multiples et parfois divergents, et n’ont donc aucune crédibilité ou unité pour mener une action concertée à long terme. Leur énorme potentiel de nuisance peut, par contre, gêner tout projet d’envergure, ou qui seraient contraires aux intérêts des multiples « lobbies » auxquels Barack Obama a enlevé tout pouvoir en réformant la Loi Electorale.
Mais cet échec n’est que partiel. Car si le Président américain est affaibli au Congrès [Chambre des Représentants]. Il est par contre toujours majoritaire à la Chambre des Députés [ Sénat]. Donc c’est une « conduite accompagnée » que devra subir, jusqu’à la fin de son Mandat le locataire de la Maison Blanche.
Chantal Sayegh-Dursus
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