Considérant que les Haïtiens, comme tous les peuples d’Afrique, ont été amenés aux Amériques contre leur gré, le Président du Sénégal, Abdoulaye Wade, leur offre un nouveau départ sur le Continent africain. Cette idée et les modalités de son application seront débattues lors du 14e sommet de l’UA [l’Union Africaine] qui a débuté aujourd'hui en Ethiopie.
Ils choisiront soit, de se fondre dans la population locale, ou, de s'assimiler; et s'ils sont nombreux, une Province pourra même leur être attribuée.
Cela se passerait comme pour le Libéria, qui fut fondé en 1822 par d’anciens esclaves en provenance des Etats-Unis, et dont la Présidente actuelle Ellen Johnson-Sirleaf, est la première femme Chef d’Etat élue en Afrique.
Présidente du Libéria depuis le 23 novembre 2006 à 59,4% des voix, l’ancienne Ministre des Finances, Diplômée en 1971, d’un Master en Administration publique à Harvard, est surnommée « la dame de fer ». Elle œuvre activement pour son pays dans sa relance économique et la reconstruction de ses infrastructures.
Il est prématuré de savoir si cette offre intéressera un nombre significatif d’Haïtiens, qui à cause de la déforestation à outrance, ont vu 95% des espaces verts détruits. Le pays est donc exsangue aussi bien environnementalement qu’économiquement. De plus la République haïtienne se trouve à la fois dans un couloir cyclonique et dans une zone aux plaques tectoniques en mouvement. Donc ce risque récurrent rend chaque fois plus difficile la reconstruction du pays.
Cette offre du Président Wade est très généreuse, car actuellement l’Afrique est très convoitée, principalement par la Chine qui recherche de nouvelles terres cultivables. Mais les Etats d’Afrique tout en acceptant un partenariat à long terme, sous forme de baux, se refusent à hypothéquer l’avenir des générations futures par toute vente de terres à l'Empire du soleil levant.
Si l’on sait que les Chinois peuvent déplacer leurs propres ouvriers agricoles, qui sont payés au même tarif qu’en Chine ; ce qui leur permet d’être très compétitifs. De plus, ceux-ci, enfermés dans des camps, ne se mélangent pas à la population locale, éditent leurs propres journaux, écrits dans leur propre langue.