Roman
« C’était dimanche, en automne, ma vie était normale. Je ne me doutais pas à quelle point elle pouvait être douce », confie Cilouin, juste avant d’apprendre, de sa bouche, que son frère est atteint d’un cancer. Ce séisme n’a pas d’impact sensible sur son quotidien. Il continue à travailler, à manger, à boire et à fumer, à essayer de vivre sa vie de trentenaire parisien. C’est à l’intérieur que cela se passe : insidieusement, l’ombre planante de la mort de son frère le travaille en silence. Les scènes anodines de sa vie réelle s’entremêlent dans la brume de souvenirs indistincts ou précis et lui font prendre conscience de la préciosité de ces moments révolus. Ses projections influent de même sur les scénarios qu’il doit rendre à son directeur de production, jusqu’à l’amener devant le gouffre de cette lourde incertitude : qu’est-ce qui est réel ? Qu’est-ce qui ne l’est plus ? ( …) »
L’auteur
Après une scolarité effectuée au Maroc où il a séjourné 8 ans, Alexis Blumbergs fait des études de langue et de littérature en France, au Moyen-Orient et en Amérique latine. En 2009, il décide de rentrer pour s’installer à Paris. A 27 ans, il publie La Tristesse des Mandarines, son premier roman. Quand on lui demande de quoi le livre traite, il répond : « De la déception ». Et quand l’a-t-il écrit ? « A une époque de bonheur intense ». (17€ aux Editions Publibook)