Le Sud de la Vendée a payé un lourd tribu aux inondations, plus de la moitié des 52 morts du pays tout entier.
Mais la région dévastée, notamment Aiguillon-sur-Mer, était surnommée par les anciens « la dent creuse » et nul n’y aurait l’idée d’y construire une habitation même modeste, car c’est une zone facilement inondable.
De plus les Vendéens ont coutume d’entretenir leurs digues, car ils savent qu’elles se défont un peu à chaque grande marée.
Lors de la tempête les digues étaient non ou mal entretenues depuis un certain temps, car elles faisaient face à des lotissements. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elles ont été si rapidement dévastées par les eaux.
Car des personnes étrangères à la région avaient été attirées par le prix très bas de ces terrains proposés par un promoteur immobilier, qui les avaient sans doute acquis pour une bouchée de pain.
Or la législation de construction en zone littorale est très stricte.
Quelle Mairie a pu rendre ces terrains constructibles ? Et surtout quelle Mairie aurait osé accorder des permis de construire sur des terrains connus par tous, dans le pays, comme inconstructibles ?
Fait aggravant la plupart des constructions étaient de plain pied. Or des constructions même d’un étage ou avec une petite tourelle auraient sauvé bien des vies ; car les eaux sont montées très vite, à plus d’un mètre de hauteur, pendant la nuit. Les habitants se sont donc trouvés piégés dans leurs habitations, voir même emportés pendant leur sommeil.
Depuis le séisme les dunes sont rasées, comme décapitées et la mer entre directement dans les terres.
D’autres argumenteront que des pétitions ont été signées à L’Ile de Ré par des vacanciers y possédant des résidences secondaires, qui protestaient parce que les digues leur gâchaient la vue et qu'ils ont obtenu gain de cause en justice.
Mais des intérêts financiers et la cupidité de certains auront fait la différence, comme ce fut le cas à Haîti avec 220.000 morts pour un séisme de force 7, contre 800 au Chili pour un séisme de force 8,8; donc des pertes moindres pour un désatre plus grâve ; à cause, tout simplement, d'une proportion de sable trop importante dans les constructions de la ville de Port-au-Prince.
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