Des parafoudres radioactifs
L’opérateur, qui s’était déjà signalé en comptabilisant pas moins de 46 suicides de salariés, depuis le début de l’année 2008, qui avaient été requalifiés en accidents du travail, fait à nouveau parler de lui. La radioactivité des anciens parafoudres, installés jusqu’en 1970, aurait occasionné un nombre élevé de cancers chez les agents d’entretien du réseau.
Comptabilisant un nombre anormalement élevé de cancers, les représentants du personnel après des demandes réitérées, ont obtenu que France Télécom fasse analyser par l’IRSN (l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), le degré de radioactivité des anciens parafoudres.
Parallèlement, la CGT FATP (Fédération des activités postales et de Télécommunications) a commandé une étude à la CRIIRAD (la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité).
Il en ressort que les appareils contiennent du radium 226 ainsi que du tritium.
Le problème, est qu’un nombre indéterminé de ces matériels, non inventoriés (peut-être 700.000, ou la moitié) se trouvent disséminés sur tout le territoire national.
Les risques sont autant externes qu’internes, car des ampoules endommagées pourraient être inhalées. De plus l’usure de ces matériels les rend encore plus dangereux. Certains ont pu même être mis à la décharge et récupérés par des ferrailleurs.
Le coût élevé de récupération et de retraitement semble avoir été le frein majeur pour la mise en œuvre de mesures coercitives pour la prise charge de ces matériels.