L'’île de Montserrat, est située à 70 kms au nord-ouest de la Guadeloupe. Son volcan, en crachant, a enseveli toute la péninsule guadeloupéenne sous un manteau de cendres qui varie, selon les lieux, de 1 à 3 cm d’épaisseur.
De plus, à cause de la brise marine et des alizés, les cendres très fines et très légères sont soulevées par le vent et entrent dans les narines et les habitations.
Les silices s'infiltrent dans le sol et certaines cultures, comme les bananes, sont devenues impropres à la consommation.
Comme c’est le début de la saison de carême aux Antilles, c’est-à-dire de grande sécheresse, les précipitations ne peuvent emporter et laver cette cendre qui est partout omniprésente. Les habitations restent donc closes et seuls ceux qui sont dans l’obligation de se déplacer le font.
L’explosion du volcan de La Soufrière, à Montserrat dans les Antilles Britanniques, qui débuta le 18 septembre 1989, a déjà enseveli plus des deux tiers de cette île.
Les réfugiés possédant tous un passeport britannique avaient voulu se réfugier en Grande-Bretagne en 1995, mais avaient été refoulés. Alors, les îles des Antilles : Anglophones, Hispanophones et Francophones, encore surnommées par les îliens le 8e Continent, s’étaient réparti la majorité de ces réfugiés sismiques. Parmi celles-ci les îlesde Guadeloupe, la Martinique et le département Sud-américain de la Guyane.
Mais il semblerait que le volcan n’entende pas s’arrêter là. Son dôme a explosé le 11 février 2010, entraînant des nuées ardentes et un nuage de cendres, obligeant la fermeture de l’aéroport de Pointe-à-Pitre, et bloquant ainsi les avions au sol.
La reconstruction de l’île de Montserrat avait pourtant très bien débuté et beaucoup d’habitants étaient déjà revenus chez eux.
Certains avaient même prévu dix ans d’attente avant de pouvoir récupérer leurs terres.
Mais le volcan en a décidé autrement.