Copenhague devait finaliser les différentes mesures contre le réchauffement climatique. Un coup de pouce financier devait être donné aux pays du Sud en dédommagement des préjudices subis. Cette participation financière aurait du venir en sus de l'aide apportée à leur développement. Mais très peu d’argent a été donné, en fait, par les pays les plus pollueurs.
Il en a d'avantage résulté un marchandage et un échange de "bons carbones" entre pays industrialisés pollueurs et ceux qui sont très en-deçà des pics de pollution.
Mais le plus inattendu fut L’affrontement des pays développés et émergents pour des raisons autres que climatiques.
La Chine, par exemple, en a profité pour s’affirmer comme une grande puissance sur qui il faudrait compter à l’avenir. Et lors de son allocution elle n’a pas manqué d’affirmer haut et fort qu’elle saurait prendre des mesures contre le réchauffement climatique et qu’elle avait d’ailleurs déjà commencé à le faire ; coupant ainsi l’herbe sous le pied à tous ceux qui auraient eu la velléité de faire remarquer que l’emballement de son économie n’allait pas de pair avec ses avancées technologiques en matière de développement durable et d’énergies propres. Car il est évident que la délocalisation de la production de nombreux pays européens sur son territoire y a créé un pic de pollution jamais atteint auparavant.
Les espoirs se portent donc sur la prochaine réunion sur le climat prévue à Mexico à la fin de l'année. Un tour de table général devrait théoriquement permettre des mesures plus formelles afin de limiter les gaz à effet de serre sur le climat. Car, aucun protocole définitif n’a été signé à Copenhague, malgré certaines avancées importantes ; donc rien de vraiment contraignant pour les pays industrialisés.
Yvo De Boer, le plus haut responsable de l’ONU sur le climat, Secrétaire exécutif de la CCNUCC, [La Convention Cadre de L’ONU sur les changements climatiques] n’a pas caché son désappointement. Sa déception fut telle qu’il se pourrait qu’il se dégage de ses fonctions actuelles avant Mexico, pour retourner au lobbying actif et au militantisme pour l’environnement et le climat auquel ils se consacrait entièrement auparavant.
Ce qui serait préjudiciable pour ce dossier crucial, car il y oeuvrait depuis près de 4 ans et en maîtrisait tous les points sensibles.