Malgré le plan européen de soutient à la Grèce les places fortes américaines voudraient ramener l’euro à la même parité que le dollar. Est-ce une simple spéculation de golden boys pour faire un coup, ou une stratégie financière américaine globale, visant des objectifs plus ciblés ?
Il est certain que le manque d’homogénéité économique et politique de l’Europe est une faiblesse en soi. Tant que l’on pourra jouer un pays contre l’autre, tout pourra être tenté. Mais la puissance des 27 réunis peut tout au plus vaciller, sans pour autant s’effondrer. Au contraire, sa diversité, dans la crise actuelle, permet des gouvernances fortes, qui peuvent toujours venir en renfort aux pays les plus fragiles. De plus, des États comme l’Allemagne ou le Nord de l’Europe tirent l’ensemble vers le haut; malgré la gestion parfois erratique de certains pays du Sud. Donc les déficits commerciaux ne pourront pas tout à fait expulser un pays hors de la zone euro, ou mieux encore affaiblir tous les pays à la fois ; en tout cas pas suffisamment pour causer un effondrement de la devise européenne.
En outre, les américains n'ont plus les moyens de déstabiliser l'euro, puisque leur monnaie n’est plus crédible au niveau mondial, à cause de leur endettement endémique. Et, lors des réunions du G8 ou du G20, il est souvent question de trouver une devise de substitution au dollar.
La Chine, qui commence tout juste à s’équiper, considère le dollar comme une simple devise de troc, pour des biens de consommation dont elle a encore besoin.
Mais à l'intérieur de la BRIC[ Brésil, Russie, Inde et Chine], elle préfère accepter les devises de ses différents partenaires.
Les spéculateurs des hedge funds américains peuvent tout au plus essayer un effet de levier afin de récupérer une mise plus importante.
Car l’Euro se présente peu à peu comme une monnaie plus crédible que le dollar ; en attendant la définition et la création d’une monnaie mondiale acceptée par tous.
Liens hypertexte :Finance : Ils ne comprendront jamais