Alors que divers mouvements sociaux, s’érigeant contre les mesures d’austérité, agitent les pays du Sud de l’Europe et que la Roumanie a d’ores et déjà augmenté son taux de TVA à 25 % afin de satisfaire aux exigences du FMI, nous apprenons que la France, bien qu’ayant une croissance en recul au premier trimestre 2010, présente néanmoins des chiffres moins catastrophique qu’ils n'auraient pu l’être ; grâce à ses exportations boostées par la dévaluation forcée de l’euro.
Mais certains diraient qu’un euro trop faible alourdirait notre facture énergétique et accroitrait, en augmentant nos taux d’intérêts, notre dette vis-à-vis du reste du monde. Et alors que le chiffre réel du chômage en France avoisinerait plutôt les quatre millions d'individus, le travail industriel s’exporte de plus en plus vers les pays émergents. Nous nous dirigeons donc, d'ici une décennie, vers un désert industriel local. Parallèlement à cela, en Italie, Fiat a récemment rapatrié une partie de sa production étrangère, afin de préserver l'emploi, contre des sacrifices fianciers consentis par ses salariés.
Mais quelle carte reste-il encore à jouer à l'Europe pour rétablir la confiance et engranger les recettes fiscales nécessaires à sa sortie de crise ?
Chez nous, de timides mesures ou petites économies essaient bien de réajuster les finances publiques. Mais la suppréssion de la Taxe professionnelle alourdit déjà lourdement le déficit de certaines villes. Ainsi la Ville de Saint-Denis dans le 9-3 a du voter un budget en déficit de 75 millions d'euros. Budget bien sûr contesté par la Cour des Comptes. Mais le Maire de Saint-Denis (P.S) affirme avoir déjà supprimé, et bien avant que l'Elysée ne le fasse, certaines manifestations jugées trop coûteuses, et remis les loges attribuées à la Ville par le Stade de France. Il demande donc à l'Etat de mettre la main à la poche pour compenser ce manque à gagner. Car il est évident que seules les recettes du Capital seront susceptibles de sortir les pays de la crise.
Lors de la réunion du G20, c’est le message que tenteront de faire passer les dirigeants européens. Mais nous savons d’ores et déjà que les Etats-Unis, le Canada, la Russie ou la Chine s’y opposeront. Or de telles mesures ne peuvent être applicables et opérantes que s’il y accord et concertation, au moins entre tous les Etats présents à Toronto.
Les pays du G20 :
http://experts-univers.com/quels-sont-pays-g20.html
Articles précédents :
Finance : A la recherche des niches fiscales
Finance : Les besoins réels de la Grèce
Finance : L’échec de l’euro des 16 dans l’Europe des 27
Articles annexes :
http://actu.orange.fr/a-la-une/sarkozy-supprime-la-garden-party-du-14-juillet_572560.html