Comment en est-on arrivé là ?
La Grèce aurait falsifié ses comptes afin d'entrer dans la zone euro. De plus les Grecs ont habituellement deux et souvent trois emplois, mais un seul est déclaré. D’où la difficulté pour l’Etat de percevoir des impôts correspondant au Revenu national.
Bref, la Grèce aurait tiré parti des avantages de l’Union sans s’astreindre à ses contraintes.
Tous les voyants sont au rouge, bien que le pays ne puisse faire faillite car faisant partie de l’Union Européenne, qui fonctionne comme une holding. Et dans ce cas ce sont tous les Pays de la zone euro qui seront touchés ; dont l’Allemagne et la France ; ses plus gros créanciers.
Comme il n'est pas inclus dans les statuts de la BCE [Banque Centrale Européenne] qu'elle puisse prêter à un pays de L'Union ; afin de sauver la Grèce, le FMI, seul, pourait avancer les fonds nécessaires. Mais c'est toute l’Europe qui s’y oppose. Car elle estime que cela équivaudrait à remplir une passoire. C'est pour cette raison que lors de la réunion des 27 qui s’est tenue le 11 février 2010 aucun pays européen n’a mis la main à la poche. Des récriminations se sont au contraire fait entendre. L’Espagne et l’Allemagne ont déjà repoussé jusqu’à 67 ans l’âge de la retraite. Et ces pays sont peu enclins à aller jusqu’à 69 ans afin de payer le déficit la Grèce. L'Espagne est elle-même très endettée. Donc la Grèce devra trouver les moyens de s’en sortir seule.
Dans l’ensemble des pays européens, la limite du déficit public est fixé à 3%. Or le déficit de la Grèce correspond, en 2009, à 12.7% de son PIB ; soit 300 milliards d’euro. Et, selon Newsweek, ce serait également le pays le plus endetté du Monde vis-à-vis de la Chine.
Pour combler ce déficit et rembourser ses dettes la Grèce entrerait dans une période de vaches maigres. A moins de dévaluer l’euro qui est déjà en chute libre car à la séance du 12 février 2010 il était déjà descendu à 1,3532. Ce dont se réjouissent les spéculateurs de Wall Street.