Après son déplacement en banlieue, fin Janvier, Dominique de Villepin a voulu rappeler, au Salon de l’Agriculture qui se tenait à la Porte de Versailles, que « les deux mamelles de la France sont le labourage et le pâturage ».
Comme Jacques Chirac, il sait attirer la sympathie du Monde agricole.
Si le mois dernier en Bretagne, il n’a pas hésité à se laisser photographier, en tenue stérile avec un porcelet dans les bras. Au Salon de l’Agriculture, il s’est voulu consensuel et disponible ; car sa visite n’a pas duré moins de 5 heures. Il a longuement visité les élevages bovins, mais aussi les volaillers ; et s’est montré proche du monde agricole, n’hésitant pas à plaisanter, mais surtout se présentant comme à l’écoute des problèmes que traverse actuellement la France rurale.
Après avoir été relaxé après l’affaire Clearstream, l’interjection d’appel de Jean-Claude Marin, le Procureur de Paris, pour un nouveau jugement, peut-être en 2011, le présente en victime expiatoire de la vindicte d’un seul homme. Mais, s’il a fauté, il n’avait fait semblait-il, que suivre des habitudes politiques de longue date. Quand on se souvient, comment Jacques Chaban-Delmas avait été définitivement écarté de la vie politique, à cause de rumeurs de salon, portant atteinte à sa vie privée, et dont il ne s’était d’ailleurs jamais politiquement remis.
Mais certains diraient qu’il faut s’attendre à tout en politique et que « ce n’est point un terrain de jeu pour des enfants de chœur ».
Cette affaire Clearstream, lui donne une légitimité, lui qui n’a jamais été élu.
Et il titille la politique du gouvernement sans pour autant livrer encore son programme. Comme s’il comptait sur un vote sanction dont il saurait tirer les bénéfices en temps voulu.
http://www.rmc.fr/blogs/lesgrandesgueules.php?post/2010/01/27/lLe-Club-politique-de-Dominique-de-Villepin