Alors que l’Amérique est fière de son drapeau et de faire partie d’une seule nation, bien que subdivisée en 52 états, la notion d’identité nationale est toujours restée très floue en France et ne se manifeste que lors de guerres ou de célébrations. Et il ne viendrait pas à l’idée des Français, contrairement aux Américains, de mettre un drapeau devant leur demeure.
Il est vrai que la blessure de la seconde guerre mondiale avec le salut au drapeau et les trois principes « Travail, Famille, Patrie » reste encore vivace dans la mémoire de tous ceux qui l’ont vécue, ou du moins en ont entendu parler. Ce qui fait que le drapeau brandi est resté, aujourd’hui encore en France, l’apanage de l’extrême droite.
Le Ministre de l’identité nationale et de l’immigration, Eric Besson, a lancé le débat sur le thème de l’identité nationale le 2 novembre 2009. Cela a donné lieu à 350 réunions publiques, avec 55.000 contributions où le sujet à été très largement épuisé.
Il en a résulté que les Français savaient qu’ils étaient Français. Et beaucoup de non-dits ont été exprimés. Mais cela a surtout révélé qu’il existait des Français de seconde zone.
Eric Besson a ensuite soumis certaines propositions au Premier Ministre François Fillon, qui doivent être encore débattues avec les membres du gouvernement :
· Choisir l’application très stricte de sa religion à la laïcité de la République pouvait être considérée comme un signe de non intégration.
· Recentrer l’instruction civique sur la notion de nation.
· Un carnet de jeune citoyen, remis peut-être avec la carte électorale ou dès le primaire.
· Le drapeau national flottant devant les écoles.
· Un service civique obligatoire pour les jeunes
· (…)
Mais aussi des mesures qui concernent l’immigration et la mise à l’épreuve des personnes désirant acquérir la nationalité française :
· Pouvoir s’exprimer en Français
· Accepter les trois principes de la République
· Devoir signer une Chartre des Droits et Devoirs vis-à-vis de l’Etat français.
· (…)
Il en suivra des propositions de lois qui devront être soumises au Sénat avant la fin du premier semestre 2010.