Quand Marie-Odile et Jean-Marc m'invitèrent au mariage de leur fille, je pus découvrir tout le cérémonial obligé d’un mariage dans Le Nord.
Le repas du midi, avant la cérémonie réunit des parents proches , des familiers et quelques amis.
A quatorze heures, et à l’intérieur de l’église ainsi que sur le préau, tous étaient déjà rassemblés. Il y eut autant de monde réuni que pour un bal du 14 juillet. Pourtant cette bourgade ne comptait que 495 âmes. Tous les amis et connaissances des villages alentours, et même ceux des autres régions de France, devaient donc être présents.
L’église était entièrement fleurie et chaque pilier décoré de fleurs des champs et de gerbes de blé, afin qu’elles soient bénies et procurent bonheur et prospérité aux mariés.
Ce fut une grand'messes émouvante. Et le prêtre ne manqua pas de rappeler l'irrevocabilité du mariage religieux catholique. A la fin de la cérémonie, tous les assistants furent priés de se présenter à l’autel afin de faire un don et demander prières et protection pour les jeunes épousés.
Au fond de l’église, près des bénitiers, des corbeilles contenaient du riz et pétales de roses ; leur contenu fut lancé sur les tous jeunes mariés, alors qu'ils se tenaient sur le préau, afin de leur souhaiter postérité et longue vie.
A la salle des fêtes du village, où nous nous rendîmes ensuite, toutes les générations étaient présentes, en fauteuil roulant, à pied, en béquilles ou en poussette. Des lignées entières se retrouvèrent ce jour-là. Tous firent la queue pendant environ trois heures afin de féliciter les mariés. Des chouquettes, des brioches et du Champagne furent offerts en cette occasion. Et j’ai cru entendre que plus de 300 bouteilles furent sablées.
Ce vin d’honneur se prolongea jusqu’au repas du soir, où 200 invités se retrouvèrent, dans un Relais château, réservé pour cette occasion, à quelques kilomètres de là.
Dans les jardins un autre vin d’honneur fut offert avec des mignardises. Puis arriva l’heure du dîner. Les invités défilèrent devant un tableau où ils purent prendre de minuscules fiches en forme de menu, où se trouvaient inscrits leur nom ainsi que celui de leur table. Quand elles furent toutes récupérées, une peinture représentant les mariés apparut en toile de fond.
Ce repas de noce se déroula en deux services, mais avec les mêmes invités, le premier se terminant vers minuit, l’autre reprenant une heure après ; le temps pour les mariés et les invités de finir leur dessert ainsi que leur coupe de champagne.
Le second service, aussi copieux que le premier, prit fin, aux environs de trois heures du matin, avec le gâteau de la mariée. Les invités se rendirent ensuite sur la piste de danse, et des vidéos humoristiques de la vie des jeunes mariés furent projetées. La fête dura ainsi jusqu’à 5 heures du matin.
Les mariés nous remercièrent alors, tous individuellement et nous offrirent un mini journal relatant l’évènement ainsi que des graines de tournesol à planter sur nos rebords de fenêtres ou dans nos jardins, afin que croisse et grandisse leur amour en même temps que ces fleurs.
Nous pûmes enfin regagner nos lits, mais que pour quelques heures seulement, car à treize heures, il y eut le troisième repas, qui dura cette fois jusqu’à seize heures.
Durant les semaines qui suivirent, les parents de la mariée reçurent à déjeuner ou à dîner les rétardataires ou les empêchés de venir à la noce. Et bien après encore...
Un mois après, la mariée vint nous remercier pour notre présence et le cadeau de mariage.
(Photos mises avec la permission de Sophie et Simon)