17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 22:12



 mappemonde1 

Manque de transparence de gestion des organisations médicales


Au départ de l’enquête des solutions alternatives à la médicamentation lourde ont été

Recherchées auprès des diverses ONG. Mais, face aux épidémies, causées par  l’insuffisance alimentaire, le manque d’eau  et d’hygiène peu privilégient les médecines douces, homéopathiques ou de substitution.


Pour la réaliser   de nombreuses ONG ayant entrepris des actions récentes, ou ayant une grande visibilité internationale, ont été contactées. Les entrevues avec des dirigeants ou des opérationnels n’ont été acceptées que par un dixième d’entre elles.


 
S’il y a eu volonté d’information des  services de communication, ils ne se démarquaient pas des  plaquettes publicitaires  pour  les appels aux dons qu’ils mettaient à la disposition du  grand public.


Et certaines  questions plus précises, concernant leur politique à moyen terme ou la projection dans le futur de leurs actions, sont restées sans réponse. Il y eut encore moins de transparence pour des interrogations sur  les freins  à une meilleure efficacité. Et ce fut un blocage définitif pour les demandes  de graphiques budgétaires ou statistiques, représentant un chiffrage des sommes dépensées ou l’évolution des dépenses et des besoins à venir.


Il a été impossible de pouvoir rencontrer des responsables de certaines grandes ONG ou des opérationnels de retour de mission. Certaines ont opposé une fin de non recevoir,  prétextant que  les informations utiles se trouvaient déjà sur leurs sites. D’autres semblent réticents à toute interview, même téléphonique. Certains Responsables de Communication contactés  veulent que les questions soient postées par courriel et que l’interview ait lieu de la sorte. Pour ces derniers, en désespoir de cause, les questions ont été envoyées par e-mail ; cela ne les a pas rendues plus loquaces (XXXSF, MXXXM, La XXXX XXXe)
Ce qui laisse à penser qu’il y à une certaine  opacité de gestion de part de ces ONG. Les informations recueillies sur les modes de financement, quand elles l’étaient, furent délivrées au compte goutte et  étaient souvent contradictoires ; variant selon les interlocuteurs pour une même association. Ce qui a fait que  les données ainsi recueillies n’ont pu être exploitées
.

 

La Cour des Comptes lève le voile

 

 Un rapport d’information n° 46 (2005-2006) de la commission des Finances, du Contrôle budgétaire et des comptes économique de la Nation, présenté par  Michel Charasse,  lève le voile. Il s’attaquait déjà à ce problème et mettait en cause certaines associations, bénéficiaires des deniers publics,  pour un manque de transparence de  gestion.

On y trouve noté des propos sans équivoque: « … un cofinancement public insuffisamment affiché, des subventions indirectes non prises en compte, des subventions gigognes...attribue des fonds sans en connaître le destinataire final » et même «  des pratiques contestables relevées au sein des ONG… les frais de mission et l’utilisation à titre privé des matériels » ou encore «  le caractère discutable des évaluations : le choix des évaluateurs, la pertinence des études  ».

 

 Des conclusions sans appel

 

Le MAE (Ministère des Affaires Etrangères) et la MCNG (Mission pour la Coopération Non Gouvernementale) qui distribuent les fonds aux diverses ONG sont accusés de ne « ne pas avoir la maîtrise de la définition des objectifs et des moyens... Ne font pas de suivi rigoureux...  la faiblesse du contrôle de gestion  de la DGCID (Direction générale de la coopération internationale et du développement)…le suivi lacunaire de la MCGN…Les crédits attribués d’avantage par reconduction des subventions  qu’en fonction d ‘une analyse critique des résultats»« 2. Les dépenses des structures décentralisées(…) Le paiement de prestations essentiellement intellectuelles s'effectue par exemple sans aucune assurance que le service a été fait : le système repose sur la confiance et se fie aux déclarations des divers intervenants ; rares sont les pièces attestant la matérialité du service (listes de présence signées, fiches d'évaluation), et quand elles existent, elles sont souvent très sommaires. »


Extrait de L'Enquête " Les ONG Médicales, ces Médecins du Monde réalisée par Chantal Sayegh-Dursus_ Tous droits réservés_ 


Articles précédents :

Santé : Christian Collombel, un homme qui compte et sur lequel on peut compter 
   

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 22:15


Christian Collombel
(Christian Collombel, lors d'une visite au Centre de Biologie Sans Frontières en Afghanistan)

 

 

Entretien avec Christian Collombel

 (Président  et créateur de Biologie sans frontières)


L’Association, n’intervient pas dans l’urgence.  Elle  compte environ 200 adhérents, dont une cinquantaine en mission. Elle responsabilise les pays où elle intervient et parraine toutes ses interventions

 


               CSD_ Monsieur, dans quel esprit intervient  Biologie sans Frontières ?

    C.Collombel_  Ma  devise est: que nous sommes là pour  éduquer, former, mais à terme  nous ne devrions plus  

                         intervenir sur place. Les laboratoires devraient être complètement pris en charge par les

                        autochtones.

            CSD_ Quel est votre champ d’action ?

 C.Collombel_ Nous sommes présents en  Afrique Sud -saharienne, en Europe de l’Est, en Afghanistan, au

                        Laos, et au Vietnam.

            CSD_ De quelle manière se fait votre financement ?

 C.Collombel._ Par des cotisations à l’association, ainsi que par des laboratoires tels que bio Mérieux ou le  

                         Laboratoire  Abbott. Nous nous équipons, d’ailleurs, souvent grâce à des dons en matériel de

                         laboratoires français. Mais nous acceptons toute autre forme de don.

             CDS_ Comment coopérez-vous à l’échelon international ?

  C.Collombel_ Entièrement et pour tout. Nous sommes ouverts à tout type de coopération qui fasse avancer

                         notre recherche.

 

            (Propos recueillis par Chantal Sayegh-Dursus)              
  

 

 

APPAREILS RECHERCHES POUR LES MISSIONS  DE BSF  au 09/01/2008

 

Appareils :

·      Analyseur de biochimie de faible débit et fonctionnant sans réactif spécifique

·      Appareils de coagulation

·      Bains marie

·      Balance

·      Centrifugeuse à micro hématocrite

·      Centrifugeuse de paillasse

·      Étuve

·      Électrophorèse : cuve et générateur

·      Microscope

·      Photomètre de flamme

·      Poupine

 

Petits matériels et consommables :

·      Anses.

*      Becs Bunsen

·      Boites de Pétri verre

·       Cellules de Thoma ou Malassez

·      Lames et  lamelles

·       Portoirs et tubes à VS

·       Pipettes automatiques.

·       Pipettes à dilution GR et GB

 

Extrait de l’Enquête «  Les ONG médicales,  ces médecins du Monde » réalisée en septembre 2008 par Chantal Sayegh-Dursus _ Tous droits réservés_

 

 

 

Article suivant: :

 

Santé : Gestion des fonds des ONG médicales

 

 

  Articles précédents : 

Social: Rôle des ONG médicales

Social : Apparition des premières ONG Médicales françaises

Social : Qui sont les ONG médicales françaises

             
           

 

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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 21:25

sigle MDM

 

Des organisations agissantes

 

Les ONG médicales actuelles se sont imposées, peu à peu, après la seconde guerre mondiale.

 Bien que leurs modes de fonctionnement diffèrent souvent ; elles agissent, cependant, en  coordination et obéissent à des règles.

Leurs actions se font, généralement sous l’égide de l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé),  créée le 7 avril 1948 par les Nations Unies, et dont le siège est à Genève.

Leurs principaux champs d’activité se résument à la classification des maladies, à la prise de mesures sanitaires et à l’assistance aux pays les moins développés. Elles  préviennent aussi  les  pandémies,  par l’approvisionnement en eau potable et  la destruction des déchets. 

 

Tiers mondistes, urgentistes, interventionnistes 

 

Elles se concurrencent parfois : les ONG  tiers-mondistes et les ONG  urgentistes se différencient  par  leur vision de la santé et  s’opposent par leur mode d’action.

Les tiers-mondistes sont installées depuis longtemps dans les pays les  moins avancés et ont une politique de non ingérence dans les affaires locales. Elles se contentent de soigner, de soulager, d’éduquer et enfin de former des infirmiers; qui souvent font office de médecins dans les régions les plus isolées. Elles travaillent dans la durée et participent au développement de la médecine locale,  par des échanges ou par des laboratoires de recherche établis sur place. Et aident souvent à soigner des maladies qui sont, parfois, uniquement locales telles que la bilharziose, la dingue, ou le paludisme…

Les  urgentistes telles que MDM (Médecins du Monde) ou MSF (Médecins sans frontières)  très politisées,  agissent dans l’urgence, pour soulager les blessés et les mourants dans des  pays en guerre, ou lors de catastrophes naturelles ; souvent accompagnant les soldats.

 Elles arrivent en héros, en sauveurs.  Et l’histoire a donné raison aux urgentistes qui ont maintenant  une notoriété, donc une couverture planétaire. Mais leur politique a évolué car elle devient  de plus en plus interventionniste. 

L’affrontement fut vif entre ces deux visions de l’ONG médicale à la fin des années 80.  Les tiers-mondistes furent accusés de passivité, de collaboration avec les régimes où ils agissaient,  de cautérisation de jambes de bois; enfin donner un second souffle et une justification à des régimes totalitaires. 

 

Mais, les organisations médicales ont changé. Elles ne sont  plus  considérées de nos jours que comme des pare-feu contre les épidémies mondiales, tel le Sida : L’ID (Initiative Développement)  intervient  au Congo, à Haïti, au Tchad  et au Togo.

                       

 

Principales  Organisations  médicales françaises

 

Homéopathes sans frontières            Hôpital Sainte Marie

Médecins sans Frontières                   Médecins du Monde

L’Ordre de Malte                              Entraide Médicale Internationale

Handicap International                      Le Secours Catholique          

La Croix Rouge Française                   Santé 5 continents

Mission Évangélique contre la lèpre      Santé Sud

Initiative développement                     Douleur Sans Frontières

Pharmaciens sans Frontières                Biologie sans Frontières

L’Aide Médicale Internationale            Le Comité d’Aide Médicale

Projet humanitaire Afrique Nord Sud    Humani Terra International

Fondation Raoul Follereau                 Aide médicale et développement  _ Aviation sans frontières

 

Extrait de l' Enquête " Les ONG médicales, ces médecins du Monde", réalisée en septembre 2008 par Chantal Sayegh-Dursus ( Tous droits réservés)

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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 21:09


logo msf


Leur classification, leur domaine  d’influence, ainsi que leurs structures juridiques et fiscales.

 

Les premières ONG sont nées avec la colonisation.  Et les religieux, qui suivaient les armées, ont été les premiers  à s’occuper de la santé physique des autochtones.
Ces ONG confessionnelles ou chrétiennes ont crée les premiers dispensaires de brousse ; tel l’Ordre de Malte. Celles-ci  sollicitaient la charité hexagonale, par des appels à dons ou de simples quêtes ; dans un  esprit  de partage, de solidarité mais aussi d’éducation des populations dans le domaine religieux, intellectuel mais aussi sanitaire.

Ensuite des hôpitaux  sont apparus, toujours créés par la France, mais ils ont été vite confrontés à des problèmes de financement, car trop grands et trop coûteux. Donc  des ONG  de santé tiers-mondistes  laïques se sont développées.

 Elles étaient le relais postcolonial de contact avec les populations et faisaient partie d’accords économiques globaux.

 La santé apparut, peu à peu,  dans la fin du vingtième siècle,  comme un droit fondamental des individus. La médecine devient d’urgence quand elle intervient dans des États en guerre. C’est le cas de M.S.F. Elle se veut, également, démocratique et égalitaire et même interventionniste, car il faut sauver les hommes malgré eux.

C’est le fameux droit d’ingérence. Et c’est le début  des ONG actuelles,  qui ont su faire pression, lors des catastrophes naturelles survenues en Birmanie  en 2008. Ou encore l’action de l’Arche de Zoë au Tchad, qui se comporta comme un  croisé de la santé, n’obéissant  qu’à  ses propres règles.

La structure juridique et fiscale des ONG s’est définie progressivement.

 En France, ce sont des Associations  régies par  La loi  de 1901, se situant dans le domaine de la solidarité internationale. 

Leur  renforcement financier, institutionnel et organisationnel  est défini par le FRIO (fonds de renforcement institutionnel et organisationnel)  depuis 2007.

Le fonds finance à concurrence de 70%  des sommes demandées, les 30%  restant le sont  par des fonds propres, des dons ou des subventions.




Extrait de l'Enquête " Les ONG Médicales, Ces médecins du Monde, réalisée en Septembre 2008 par Chantal Sayegh-Dursus 
( Tous droits réservés)
 

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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 02:13

 

 

Entretien avec Ghisleine Soulier(Responsable de Communication à Pharmaciens sans  Frontières) 

                                        ghisleine soulier 

CSD._ Madame, quel  rôle est dévolu à  Pharmaciens sans frontières ?

 

G.Soulier_  Nous avons une mission de développement en médicaments essentiels, qui représentent 98% de ceux actuellement utilisés. Ils se présentent à 95% sous forme de génériques, et sont  d’environ 360 selon l’O.M.S. Car il ne faut point oublier  que 17 millions de personnes meurent chaque année par manque de médicaments.  Nous aidons également les pays pauvres à  mettre en place leur propre chemin de développement. Au Tadjikistan, par exemple, nous avons donné une formation qualité à cinq personnes qui se chargent de l’audit fournisseurs. Nous leur apprenons aussi  à gérer des lots de médicaments périmés, ou inappropriés, qui représentent un véritable danger pour la santé publique. Mais nous veillons aussi  à la conservation sanitaire des médicaments, qui est la condition essentielle de leur efficacité.

 

CSD._ Comment êtes-vous financés? 

G.Soulier_  Nous le sommes à  80% par des fonds institutionnels tels que le Fonds Européen de Développement, Europe Aid, l’Unicef, 15% de fonds Propres, et le reste à la générosité publique. Il faut savoir que la plupart des États paient leurs médicaments, car grâce à ces aides, leurs coûts sont minimes. Ce qui nous permet de mieux aider ceux qui n’en n’ont  vraiment pas les  moyens.     

                                                                                                       

                    Actions récentes de Pharmaciens Sans Frontières

 

 

  Sauvegarde de la pharmacopée amérindienne


 
La plupart des médicaments sont des molécules de plantes ou des minéraux synthétisés. Pharmaciens sans frontières a donc  répertorié 1500  plantes avec les Indiens d’Équateur et  les a fait enregistrer au Ministère de la Santé.  Afin de promouvoir ces médecines autochtones en Europe et d’initier ces Thérapeutiques Ancestrales, comme médecine alternative efficace, car moins onéreuse que la Médecine occidentale ; faisant bénéficier, dans un même temps, à ces populations isolées d’une totale autonomie médicale. Cela se fait, depuis 10 ans, par le biais de l’Association ARUTAM et en partenariat avec :

 

Pharmaciens Sans Frontières Comité International (PSF CI)
Commission de la Communauté Européenne DG VIII (CCE - DGVIII)
Ministère français des Affaires Etrangères (MAE)
Ministère équatorien de la Santé Publique (MSP)
Federación Interprovincial de Centros Shuar (FICSH)
Federación Interprovincial de la Nacionalidad Achuar del Ecuador (FINAE)
Organización de la Nacionalidad Zaparo del Ecuador (ONAZE)
Asociación de la Nacionalidad Zapara de la Provincia de Pastaza (ANAZPPA)
Organización de la Nacionalidad Shiwiar de la Amazonia Ecuatoriana (ONSHIPAE)
Federación de Centros Awa (FCA)

 

Cette opération de sauvegarde sert également à  préserver les médecines traditionnelles du tiers monde avant qu’elles ne soient totalement pillées  par de gros laboratoires pharmaceutiques, et ceci, à leur seul profit. Ces laboratoires ont pour coutume de breveter  les molécules, dont les Indiens leur ont  expliqué l’utilisation, puis d’exiger qu’ils paient s’ils veulent continuer  à  utiliser leur propre médecine traditionnelle. P.S.F est d’ailleurs, souvent en conflit avec ces laboratoires, qui veulent, également, tirer un profit trop élevé des médicaments essentiels.


Il faut savoir que les pays pauvres n’utilisent que 10% de la production mondiale des médicaments produits
par les laboratoires, bien qu’ils représentent 80% de la population mondiale  
         
            

Lutte contre le sida 


 
Les actions les plus urgentes de P.S.F. sont menées pour la  lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose.
Ils s’assurent que le  circuit d’approvisionnement soit fiable et viable, permettant un accès rapide aux soins à toutes les populations, et  mettent aussi en place des infrastructures locales  afin d’assurer la sécurité et l’autonomie du circuit d’approvisionnement.


Enfin, ils sont amenés à former les personnels de santé à la bonne
utilisation des médicament
s



Extrait d'une l’enquête sur Les ONG médicales, ces médecins du Monde, réalisée en Septembre 2008 par Chantal Sayegh-Dursus  (A.S)

 

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