La Synagogue de Rome
Dans un souci de réconciliation le Pape a prononcé un sermon, aujourd’hui, à la synagogue de Rome ; disant que l’Eglise [Pie XII] aurait secrètement aidé les Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Il présentait en même temps ses excuses pour l’ostracisme dont les frappé l'église pendant plus de vingt siècles.
Le XXIè siècle sera-t-il celui de la réconciliation multiconfessionnelle ? Benoît XVI avait déjà fait des excuses aux musulmans pour des propos controversés tenus au tout début de son pontificat :
"Religion : L’unité retrouvée, un seul Dieu en trois religions
Les enfants d’Abraham vont-ils enfin se réconcilier soixante siècles après, ou assistons nous aux prémices de nouvelles guerres de religion ? La spiritualité qui avait été mise à l’écart de la cité pendant des siècles semble à nouveau d’actualité mais rien n’est gagné car tout reste à définir et surtout à comprendre.
Le discours prononcé par Benoît XVI en 2006, en Allemagne, semblait devoir raviver toutes les guerres. Oumma.com, stigmatise le manque de culture musulmane du Pape qui prend ses exemples chez des auteurs musulmans marginalisés et dont les doctrines n’ont pas fait école car s’appuyant sur le Wahhabisme.
La jurisprudence musulmane semble pourtant lui donner raison car conformément au Hadith du prophète « Quiconque change sa religion, tuez-le ». Cependant la loi semble avoir été dévoyée car selon la sourate 18 intitulée de la caverne, Al-Karif, verset 29 « Quiconque le veut qu’il croie, et quiconque le veut qu’il mécroie ». Pourtant des preuves de bonne volonté et des essais de rapprochement existent. Ainsi, selon le quotidien Al Jazzera, le roi d’Arabie a gracié une jeune femme condamnée à 200 coups de fouet après avoir été violée. D’où le gouffre existant entre la religion musulmane et les religions judéo-chrétiennes.
Le 22 mars dernier, Magdi Allam, journaliste musulman d’origine égyptienne a été baptisé par le Pape lui-même à la Basilique Saint-Pierre de Rome. Ali Aref Nayed, membre des deux cents ecclésiastiques musulmans à l’origine du dialogue avec l’église catholique affirme que ce n’est qu’un « outil triomphaliste pour marquer des points ».
Si le dialogue musulmans-chrétiens et chrétien-israélites se fait parfois. Peu de preuves de rapprochements confessionnels entre les descendants d’Israël et d’Ismaël existent.
Mais le roi d’Arabie a décidé que le temps de la réconciliation était enfin venu entre les fils d’Abraham et il l’a fait savoir.
Chantal Sayegh-Dursus
Blog J5 IICP 2007-2008 0 commentaires mercredi 26 mars 2008 "