Avec 60, 61 % de votants en sa faveur, elle a pu justifier sa légitimité nationale, non seulement par le fait d’avoir été plébiscitée dans sa région en Poitou-Charentes, mais en rappelant à tous que, seuls les élus sur le terrain, vivaient au quotidien avec la France qui travaille et connaissaient ses problèmes et ses préoccupations.
Détendue, arborant un court gilet rose sur une petite robe noire, en tenue décontractée, sans pour autant être négligée elle s’est affirmée en face de tous comme la représentante élue et légitime du parti. Et s’est présentée comme un chef de parti et s’est permis de parler au nom du PS, sans pour autant prononcer son nom ; devançant par là-même la Secrétaire Générale du Parti Socialiste, Martine Aubry.
Ségolène Royal a été longuement applaudie et un magnifique bouquet de roses, symbole du PS lui a été offert. Elle s’est présentée comme un recours contre " un gouvernement qui fait une politique qui épuise la France."
Sa stratégie a été payante, car pendant toute la campagne, elle a joué les Alliances, avec le Modem et le Parti Ecologiste, qui l’ont rejoint au second tour, et elle a été plus plébiscitée qu’en 2004, où elle avait obtenu 55% des suffrages, dès le premier tour, mais avec les alliances.
Son adversaire : le Secrétaire d’Etat aux Transports, et Président du Conseil Général de la Charente-Maritime, Dominique Bussereau, avec 39,39% des voix.
Bien que représentant plus que la moyenne nationale de l’UMP il a du s’incliner devant le suffrage universel, malgré des promesses de campagne plus qu’alléchantes pour la région :
« (…) Nous nous engageons, à l’inverse, à créer 30 000 nouveaux emplois dans la région d’ici 2014, grâce aux investissements conjugués de l’Etat, de la région et des autres collectivités.
Nous nous engageons à soutenir massivement les projets locaux, afin de développer l’emploi dans les bassins (…)"
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