Alors qu’en France, de nombreuses sociétés nationales rechignent à embaucher au-delà de l’âge de 50 ans, voir même de 45 ans, dans le but très avoué de rajeunir leur organigramme, mais également d’alléger le coût de leur masse salariale, l’âge de la retraite sera bientôt repoussé au-delà de 60 ans.
Jusqu’au 31 décembre 2001, 157 trimestres de cotisation donnaient droit à une retraite à taux plein. Ils sont maintenant de 162, avec une possibilité de capitalisation individuelle, grâce à la déductibilité fiscale des fonds placés, dans une Banque ou une Compagnie d’ Assurance.
Afin de l’assurer, l’ASF [l’Association pour la structure financière], fut mise en place dès 1983 ; se basant certainement sur le fait que de 1950 à 1995, le % de PIB consacré aux retraites était passé de 4 à 12%. Elle était financée par les salariés, les employeurs et l’Etat. Mais le Medef qui avait pourtant contribué à la constitution de cette Association, a depuis fait machine arrière ; arguant qu’au vue de l’allongement de la durée de vie, ce système n’était plus viable.
On se souvient également que dans la métallurgie [PSA-Peugeot, Renault, Citroën] des mesures avaient été prises, et ceci dès 1999, par des accords, afin de faciliter les départs à la retraite en fonction de la pénibilité des postes de travail.
L’industrie Chimique avait aussi, dès décembre 2001, mis en place des mesures permettant à certains de leurs salariés, ayant entre 55 ans et 57 ans, de s’en aller en préretraite, tout en percevant 65% de leur ancien brut.
Mais depuis 2006, une décote pouvant aller jusqu’à 22%, est prévue pour les salariés qui prendraient leur retraite à 60 ans, sans avoir le nombre de trimestres réglementaires, et une surcote pour ceux qui auraient surcotisé. Mais un aménagement, également, pour ceux qui, ayant commencé à travailler tôt, peuvent prendre une retraite à taux plein, dès 60 ans.
Des accords spécifiques avaient été également conclus dans la Presse et le secteur bancaire.
Devant une telle cacophonie des différents secteurs, la retraite par capitalisation, à l’américaine, semblait de plus en plus à l'ordre du jour. Mais c’était oublier Enron ou Worldcom, et en France, les pertes spectaculaires des actionnaires de France Télécom ou de Vivendi.
En outre, la crise des subprimes est passée par là, ainsi que l’effondrement spectaculaire de grands groupes de l’assurance U.S, occasionnant des pertes, pouvant aller jusqu’à la perte totale des fonds de pension des cotisants ; laissant ainsi des salariés privés de toute retraite ; et ceci jusqu’à la fin de leur jours, et sans espérance de compensation financière d’aucune sorte.
Mais Xavier Bertrand croit à la capitalisation à la française et au travail à temps partiel des séniors afin de rendre viables la Réformes des retraites.
Conseils de lecture :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Retraite_par_capitalisation
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