La démobilisation des français et la dure sanction des urnes pour l’UMP, avec seulement 26,70 % de suffrages, s’explique en partie par une campagne en temps de crise, où le débat de fond sur les préoccupations actuelles des Français a été négligé, mais qui s’est émaillée d’insultes confessionnelles, racistes ou xénophobes.
Si certains journaux étrangers reprennent ces raisons pour d’autres l’analyse de cet échec est beaucoup plus sévère.
Pour la plupart des médias étrangers, seulement 26,70% de votants en faveur de l’UMP au premier tour, représente un désaveu total de la politique actuelle de Nicolas Sarkozy.
Pour le journal « World News Networks », traduit en 49 langues : « Le parti de Nicolas Sarkozy est battu dès le premier round ».
« The Economist » est encore plus sévère :
« Le taux de sans emploi de 10%, est le plus haut enregistré depuis les 10 dernières années, comparé à celui de l’Allemagne avec 7.5% de demandeurs d’emploi et à celui de la Grande-Bretagne avec 8% (…) jour après jour, la télévision française annonce de plus en plus de pertes d’emploi et de fermetures d’usines (…) tous ses efforts semblent palliatifs. M. Sarkozy a jure, d’abord, de garder les usines ouvertes, mais elles ferment une fois que les caméras sont parties (…) Le problème endémique de l’industrie française est le manque de supervision stratégique de la part de l’Etat (…) »
Mais Le « New York Time », souligne que le parti socialiste profondément divisé, ne semble dégager aucun leader naturel pour les prochaines présidentielles.
L’ « Irish Times » déclare, lui, que le nouveau chef naturel de l’UMP semble être « François Fillon » : “ Le leader de facto de l’UMP semble être le jeune Premier Ministre François Fillon, dont le taux de popularité est actuellement supérieur à celui du Président ».
Et il ne parierait pas sur la victoire de l’UMP en Corse et en Alsace au second tour :
« La coalition socialiste a gagné 20 régions (…), supplantant l’UMP dans 12 de celles qui lui étaient précédemment acquises. L’UMP tient bon en Corse et en Alsace, mais des sondages d’opinions montrent qu’elle est vulnérable dans les deux régions ».
Mais comme le fait reconnaître le journal irlandais « Newsweek –Ireland », les Socialistes ont remporté sur 20 régions sur 22 dès le premier tour et ont le mérite de fédérer pour le second tour des petits partis comme le Front de gauche en Limousin ou Europe Ecologie en Bretagne, ce que ne peut faire l’UMP avec le Front National.
« Newsweek- paris » lui, prudent, reprend tout ce qu’on peut voir ou entendre dans la Presse nationale.
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